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Septembre à décembre 2010

Septembre

 

Bowen - 7 septembre 2010:

Un nouveau point sur la carte est apparu ce qui signifie que les pédales se sont remises à tourner. Après environ 2 mois passés à la ferme, j'ai plié mes bagages et dit "au revoir" aux courges et aux piments doux. J'étais un peu triste de quitter les amis que je m'étais fait mais heureusement le festival de l'eau qui se déroulait ce week-end à Ayr a permis d'arroser cette séparation. Et puis si j'étais resté plus longtemps, j'aurais passé plus de temps à travailler qu'à voyager ce qui n'est pas terrible pour des vacances. J'ai donc retrouvé les joies et les inconvénients de la vie de nomade, vie qui devrait me conduire à Melbourne d'ici 3 mois environ.

Mais maintenant que j'ai pris ma retraite de fermier, il faut bien que j'explique en quoi consistait mon travail. Pour commencer, voilà un aperçu des légumes que l'on ramassait.

De gauche à droite, on voit les piments doux "banana" et "bull horn" (que l'on ramasse verts ou rouges) et les courges "butter nut" et "japanese". La technique de ramassage varie entre ces 2 légumes. En effet, après les avoir séparées des plants à l'aide d'un sécateur, les courges sont déposées sur un tapis roulant s'avançant jusqu'au milieu du champ et relié à un tracteur. Sur ce dernier, 2 personnes s'occupent de placer les courges dans des cartons en les triant selon leur taille.

On peut ainsi ramasser entre 30 et 35 tonnes de courges par jour ce qui engendre des courbatures à la main (si, je vous assure que cela existe) dues à l'utilisation du sécateur pour couper toutes ces courges. Pour les piments doux ce problème n'existe pas puisqu'on les cueille en les arrachant directement du plant et en essayant de ne pas emmener toutes les feuilles avec. Ils sont ensuite déposés dans des seaux (les meilleurs peuvent ramasser jusqu'a 300 seaux par jour) et emmenés à la ferme.

Ils sont alors triés par forme et par couleur et rangés dans des cartons qui sont assemblés en palettes (il faut environ 150 seaux pour remplir une palette). Courges et piments doux sont enfin expédiés dans les assiettes mais pas dans la mienne car je déteste les courges et j'ai fini par être dégouté des piments doux à force de sentir l'odeur des piments pourris.

Bien que ce soit fatigant, il faut en plus compter avec les risques du métier. Sur le diaporama vous verrez le genre de bêtes qui rôdent autour de la ferme.

Vous verrez également que je n'étais pas tout seul pour effectuer cette besogne.

Sur la photo du groupe de cueilleurs à la pause il y a, de gauche à droite sur la photo, Paul (irlandais), Anthony (français), Bobo (hong-kongais), Keith (hong-kongais), Kevin (irlandais), Aaron (canadien) et Nadia (anglaise).

Et puis j'ai eu la chance de tomber sur une famille de fermiers très sympathiques.

Sur la photo à mon départ de la ferme il y a, de droite à gauche pour changer, Nadine (la fermière), un cycliste rouquin, Steven (le fils du fermier), Dareena (la femme du fils du fermier) et Lawry (le fermier).

Pour terminer et pour ceux qui s'inquiètent de ma santé, je me suis pesé sur la balance à la ferme et il s'avère que j'ai pris 6 Kg depuis mon départ de France. J'espère que c'est du muscle, cela explique peut-être pourquoi mes cuisses ne rentrent plus dans mon jeans.

Rockhampton - 20 septembre 2010:

Je profite de cette journée très pluvieuse (eh oui, ça existe même en Australie) pour donner quelques nouvelles.

La première semaine suivant mon départ de la ferme a été très tranquille. A peine 200 kms parcourus, il faut bien remettre la machine en marche. Mais il faut dire que les 3 jours passés à camper sur l'une des 10 plus belles plages au monde n'ont pas aidé à faire tourner le compteur. En effet, une fois arrivé à Airlie Beach, j'ai embarqué pour Whitehaven beach, une plage située sur l'ile Whitsunday, la plus grande des 74 iles de l'archipel des Whitsunday. Pour la petite histoire, cet archipel a été baptisé ainsi ("dimanche blanc" en français) par le capitaine James Cook qui l'a découvert le dimanche de Pentecôte de l'année 1770. La tradition voulait alors que l'on porte un habit blanc le dimanche de pentecôte. En ce qui me concerne, j'ai débarqué sur l'ile avec mon maillot orange fluo mais j'ai planté ma tente sur le sable blanc et fin de la splendide plage Whitehaven. Si la mer alternant les reflets bleu azur et bleu marine n'avait pas été présente, j'aurais cru marcher sur de la neige tellement la sensation est similaire. Même le bruit des tongs se posant sur le sable donne l'impression que l'on est sur une piste de ski en plein milieu des Alpes. Cette excursion a également été l'occasion de rencontrer un groupe de kayakistes très sympathiques. Ils avaient, eux, prévu de faire le tour des iles en pagayant ce qui devrait leur prendre 7 jours. Comme quoi, à chacun son mode de locomotion et son tour.

Une fois revenu sur terre et le sable vidé des chaussures, je me suis remis à pédaler à un bon rythme. Un petit détour vers l'intérieur des terres afin d'éviter le trafic très chargé de la route longeant la côte m'a rappelé que l'Australie est plate au centre, plate sur la côte Est mais cela ressemble à des montagnes russes entre les deux.

Si la pluie veut bien me laisser tranquille, je vais maintenant essayer de rejoindre Hervey Bay aussi vite que possible afin d'observer les baleines avant qu'elles ne repartent vers des régions plus froides. En attendant, je vais ce soir passer la nuit au sec sous le préau du collège de la ville, le principal ayant eu la gentillesse de me laisser planter la tente dans son établissement.

Hervey Bay - 28 septembre 2010:

Objectif atteint! Je suis arrivé à temps à Hervey Bay pour voir baleines à bosses, dauphins et tortues. Bien que, d'après le capitaine du bateau, elles soient peu actives depuis quelques jours, on a quand même eu l'occasion d'approcher de très près quelques-uns de ces immenses mammifères. Il est vrai qu'elles n'ont pas beaucoup joué avec nous mais rien que de les voir nager à coté ou sous le bateau est déjà très impressionnant. On a même eu droit à quelques sauts et chants.

 

En plus la météo était au beau fixe. C'est agréable après une semaine de pluie.

En effet, cette semaine a vraiment été très humide ce qui est assez inhabituelle pour la saison d'après les australiens. J'ai même cru que j'allais me transformer en grenouille à être constamment mouillé. Mais il faut reconnaitre qu'une température de 25 degrés avec une pluie fine sont des conditions parfaites pour cycler. Le seul problème est que le vélo et les sacoches deviennent rapidement sales et qu'il n'est pas possible de profiter d'une douche chaude et d'un chocolat chaud à la fin de la journée.

Cela ne m'a toutefois pas empêché de faire un tour à la distillerie de rhum de Bundaberg. Après avoir longé les champs de cannes à sucres et les avoir vu flamber sur les 1500 derniers kilomètres, après m'être maintes fois fait couper la route par ces immenses trains qui transportent des tonnes de cette plante, il fallait bien que je découvre quel est son devenir. Et quoi de mieux que la ville de Bundaberg qui produit une grande partie du rhum consommé en Australie.

Bien que rapide, la visite était intéressante. Après que la canne à sucre ait été transformée en mélasse, le sucre contenu dans cette substance est transformé en alcool et en CO2 par Saccharomyces cerevisiae. Le taux d'alcool obtenu étant assez faible (8%), il est concentré par des méthodes de distillation afin d'obtenir un taux final de 78%. Il est alors stocké au minimum 2 ans dans des futs en bois et est ensuite coupé avec de l'eau pour atteindre un taux d'alcool de 37%. Du caramel y est ajouté pour lui donner sa couleur brunâtre. Il est enfin mis en bouteille et est consommé.

Octobre

 

Brisbane - 5 octobre 2010:

Un petit message de Brisbane où je suis arrivé il y a 3 jours. La route entre Hervey et Brisbane n'était pas très longue mais montagneuse. Comme l'illustrent les photos ci-dessous, les australiens ont beaucoup de mal avec la définition du mot "virage".

Ci dessous diaporama à défilement manuel (3 photos), pour faire avance ou reculer cliquer sur le coté droit ou gauche de l'image.

Heureusement mes développements m'ont permis jusque-là de passer partout sans avoir à descendre de vélo. L'entrée dans Brisbane me faisait un peu peur. Il faut dire que c'est la troisième plus grande ville d'Australie avec 2,5 millions d'habitants, mais cela s'est bien passé.

Comme vous le savez probablement, je ne suis pas vraiment fan de ces grandes villes qui fourmillent de gens et de voitures, sont bruyantes au possible et dans lesquelles sont érigées de grandes tours qui cachent l'horizon. Je ne vous donnerai donc pas mon avis sur cette ville et je vous laisse plutôt juger par vous-même à travers ces quelques photos.

Ci dessous diaporama à défilement manuel (7 photos), pour faire avance ou reculer cliquer sur le coté droit ou gauche de l'image.

J'ai quand même profité de ces quelques jours pour faire le tour des parcs, des monuments officiels, des musées. J'ai aussi fait quelques rencontres. Ce dernier point n'a pas été trop difficile étant donné que mes 5 colocataires dans le backpackers sont français. J'ai même eu l'occasion de jouer au foot avec des coréens.

Je retrouve dès demain mes collines paisibles et verdoyantes avant d'atteindre dans 3 semaines environ une ville encore plus grande: Sydney.

Armidale - 12 octobre 2010:

Ça y est, j'ai dit "au revoir" au Queensland pour pénétrer dans le territoire du New South Wales, ce qui signifie que j'ai maintenant 9 heures de décalage avec la France. C'est certain que je me souviendrai longtemps du dernier kilomètre passé dans le Queensland. Une cote à 19% sous une chaleur de 30 degrés et juste après le repas de midi. J'ai dû poser le pied à terre au milieu de ce mur quand je me suis demandé lequel de mon cœur ou de mes poumons exploserait en premier. Après m’être couché 10 minutes dans l'herbe pour reprendre mon souffle et éponger la rivière coulant de mon front, j'ai finalement poussé le vélo sur 200m (ce qui n'est pas beaucoup plus facile que de pédaler) et j'ai réussi à passer la frontière sur ma monture.

Mais cela n'était qu'un premier avertissement puisque 2 jours plus tard je passais toute la journée à grimper pour finalement me retrouver à 1300 mètres d'altitude.

Et là ce fut le choc thermique. Des températures froides mêlées à un vent glacial et à la pluie m'ont gelé les os et les doigts ce qui m'a causé quelques difficultés pour changer les vitesses de mon vélo et monter ma tente. Je suis donc vite descendu sur Armidale (1000 mètres d'altitude) où je me trouve en ce moment et où je me suis accordé une journée de repos.

Mais fini de me plaindre. Je savais très bien qu'en passant par l'intérieur des terres je trouverais beaucoup de collines. Cela me permet d'éviter le trafic intense de la route touristique du littoral et les paysages ici sont magnifiques avec des cascades, des gorges, des prés verdoyants... Ce décor vaut d'ailleurs à cette région d'être appelée "New England".

Un autre visage de l'Australie après le désert et le littoral.

Ci dessous diaporama à défilement manuel (2 photos), pour faire avance ou reculer cliquer sur le coté droit ou gauche de l'image.

Sydney - 26 octobre 2010:

Après 2 semaines passées sur les hauteurs australiennes, je suis finalement descendu de mes montagnes pour arriver dans la plus belle baie du monde. Les 200 derniers kilomètres ont été très agréables à rouler avec tout d'abord la traversée de la "central coast". Cette région compte de nombreux lacs et la route permettant de la visiter se fraye un chemin sur la très étroite bande de terre séparant ces lacs de la mer. Autant dire qu'après une journée à cycler sous le soleil australien on n'a que l'embarras du choix pour aller se rafraichir. Puis je suis arrivé sur l'ancienne nationale maintenant désertée par les automobilistes qui préfèrent se rendre à Sydney par l'autoroute. Cette route magnifique serpentant sur le flanc des collines permet aux nombreux motards de tester les limites de la force centrifuge et aux cyclistes de confronter la puissance de leurs muscles face à la gravité.

L'entrée dans Sydney n'a pas été trop compliquée, la plus grosse difficulté étant de trouver la piste cyclable longeant le fameux Harbour bridge. Et une fois trouvée, il faut encore réussir à l'atteindre. Il faut monter les 60 marches assez raides tout en poussant le vélo sur une très étroite bande censée être prévue à cet effet. Mais tous ces efforts sont vite oubliés quand, arrivé au milieu du pont, on aperçoit le mythique opéra.

 

J'ai ensuite posé mes bagages dans un backpacker très calme où la moyenne d'âge avoisine les 50 ans. Mais cette ambiance me convient très bien et l'Internet gratuit ainsi que le frigo, la télé et le lecteur de DVD dans la chambre ont fini de combler mes espérances. En plus j'ai eu la chance d'atterrir dans une chambre avec 2 français (Alexandra et Thibaut) super sympas.

On a ainsi parcouru la ville ensemble et si tout se passe comme prévu, ils devraient me rejoindre en Tasmanie dans un mois environ pour qu'on fasse du ramassage de fruits ensemble.

Concernant Sydney, je dirai que c'est vraiment une très grande ville (4.5 millions d'habitants) et cela se sent. En effet, les trottoirs sur lesquels crottes de chiens et clochards se partagent la place sont remplis de gens habillés en costard cravate ou en tailleur. Tout cela au milieu des embouteillages faisant rugir les klaxons. Bref, une ambiance beaucoup moins décontractée qu'à Brisbane. Mais Sydney reste quand même une ville très attractive pour les touristes avec ses nombreux monuments et plages. Et même en une semaine, je n'ai pas eu le temps d'explorer entièrement tous les recoins de cette ville.

Ci dessous diaporama à défilement manuel (8 photos), pour faire avance ou reculer cliquer sur le coté droit ou gauche de l'image.

Novembre

 

Capitale de l'Australie - 1er novembre 2010:

Encore un nouveau message alors que cela ne fait même pas une semaine que j'ai écrit le dernier. C'est que je commence à prendre gout à raconter ma vie. Ou alors ce serait peut-être la distance entre les villes qui diminue à mesure que je progresse vers le sud de l'Australie. En effet, cela fait à peine 350 kilomètres que j'ai quitté Sydney pour arriver dans la capitale de l'Australie. Je vous laisse quelques instants pour réfléchir de quelle ville je vous écris ce message .......

Eh oui, c'est Canberra! Cela semble bizarre que cette ville de 350 000 habitants soit devenue la capitale. Il parait qu'au début des années 1900, quand l'Australie a décidé de former un Commonwealth et que les législateurs australiens ont dû voter pour élire la capitale, ils n'ont pas réussi à se départager entre Sydney et Melbourne. Du coup ils ont choisi une ville située entre les deux et c'est ainsi que Canberra est devenue capitale. Cette ville a donc eu le privilège d'être construite selon les plans d'un architecte. Il a ainsi introduit beaucoup d'espaces verts, de pistes cyclables et même un lac. Un jet d'eau est d'ailleurs présent au milieu de ce lac cela rappelle un peu Genève. Mais je rassure les genevois, ce jet va moins haut que celui de votre ville. Cet ensemble donne un aspect très aéré et il est vraiment facile d'y circuler aussi bien en voiture qu'a vélo. Mais on ne peut pas dire que Canberra soit une ville très dynamique. Il y a une seule auberge de jeunesse et à partir de 20 heures les rues sont complètement désertes. La seule distraction ici est la visite des monuments officiels dont vous aurez un aperçu sur le diaporama qui suit.

Ci dessous diaporama à défilement manuel (6 photos), pour faire avance ou reculer cliquer sur le coté droit ou gauche de l'image.

 

Bairnsdale - 8 novembre 2010:

Rien de bien spécial depuis Canberra. J'ai résisté au plaisir masochiste de grimper le mont Kosciuszko, le plus haut sommet d'Australie (2 228 mètres), bien que je ne sois passé qu'à une centaine de kilomètres de là. Il faut dire qu'on m'avait informé qu'il y avait encore pas mal de neige là-haut et j'avais déjà bien assez froid à 1 100 mètres d'altitude. J'ai donc rejoint la côte, où la température est beaucoup plus clémente, le plus vite possible. La température de la côte plait aussi beaucoup aux moustiques, cela faisait longtemps que je n'en avais vu. En longeant la côte, j'ai rencontré Maree, une cyclotouriste (cela faisait aussi longtemps que je n'en avais vu) originaire de Melbourne. C'était la première fois que je rencontrais une femme voyageant seule à vélo. Cela manquait à mon tableau de rencontres. J'ai déjà croisé un paraplégique, des retraité(e)s, des cyclistes en tandem... Elle m'a parlé d'un petit chemin en terre de 50 kilomètres réservé uniquement aux piétons, cyclistes et cavaliers. J'ai donc suivi ce petit sentier très reposant en plein cœur de la nature.

Cela m'a conduit jusqu'à Bairnsdale où j'ai pris une journée de repos afin d'arriver sur Melbourne dans les meilleures conditions. Cela m'a aussi laissé le temps de faire réparer les 9 rayons cassés de ma roue arrière.

Ci dessous diaporama à défilement manuel (2 photos), pour faire avance ou reculer cliquer sur le coté droit ou gauche de l'image.

Melbourne - 18 novembre 2010:

Après environ 8 000kilomètres parcourus au cours des 6 derniers mois, je suis enfin arrivé en vue des buildings de Melbourne. Ce qui semblait très très loin au départ de Darwin n'aura finalement pas pris tant de temps à rejoindre. Et du coup, ce qui était l'objectif final au départ de ce voyage n'est seulement devenu qu'un point à mi-parcours. En effet, je n'ai pas vraiment envie de ressortir les gants (ou les moufles selon les préférences) et le bonnet. Je vais donc rester quelques temps dans l'hémisphère sud. Je prends ainsi le ferry dès samedi pour la Tasmanie que je traverserai du nord au sud. Cela ne devrait pas prendre plus de 10 jours et je m'accorderai ensuite une pause de 1 mois et demi aux alentours de Hobart (sud de la Tasmanie) afin de travailler au ramassage de fruits, en espérant que cela ne soit pas un peu trop tôt dans la saison. Puis je m'envolerai pour la Nouvelle-Zélande le 19 janvier afin de rallier Christchurch à Auckland en 1 mois. Viendra alors le temps de faire un petit tour en Asie. Cela commencera par Singapour où j'atterrirai le 24 février. Mon père me rejoindra là-bas et on pédalera ensemble à travers la Malaisie et la Thaïlande. Mon oncle nous rejoindra le 25 mars à Bangkok afin de visiter la Thaïlande et peut-être les pays avoisinants durant un gros mois.

Mais tout cela parait encore très loin et pour l'instant je me trouve dans la deuxième plus grosse ville d'Australie avec environ 4 millions d'habitants. Cette ville est vraiment très favorable aux cyclistes et les pistes cyclables sur les 20 derniers kilomètres m'ont permis de rentrer jusque dans le centre-ville sans aucun problème. Il faut dire que les cyclistes et les boutiques de vélo sont partout présents ici. Mais Melbourne est une ville très sportive en général. Une fois le travail terminé, tout le monde se rue vers la rivière Yarra traversant la ville pour y faire de l'aviron ou dans les parcs pour courir. Les parcs sont d'ailleurs ici en très grand nombre et les jardins botaniques sont très fleuris. Les plages ne sont pas très loin du centre-ville et je trouve magique le fait de pouvoir s'allonger sur un transat à "Federation square", la place principale de la ville, en regardant les programmes projetés sur le grand écran. J'en ai profité pour regarder la version anglaise de "qui veut gagner des millions" hier et même les questions à 100 dollars étaient trop difficiles pour moi. Il me reste encore beaucoup de chemin à faire pour être un vrai australien. Et que dire du Queen Victoria Market, un marché vraiment immense qui se tient 6 jours sur 7 et où l'on peut trouver absolument tout. Et même si la ville est composée comme toutes les grandes villes de très hauts buildings, les Melbourniens ont essayé d'égayer un peu cela en les rendant très colorés. Et en plus les rues sont toutes parallèles ce qui facilite nettement la navigation.

Je pense que vous aurez compris que Melbourne me donne l'impression d'une ville très agréable à habiter, et les nombreux italiens qui ont envahi la Lygon street ne me contrarieront certainement pas. Par contre j'ai l'impression que cette ville est un peu moins animée que Sydney où les festivals et les manifestations me semblaient plus présents.

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Decembre

 

Hobart - 4 décembre 2010:

Voilà un petit moment que je n'avais plus donné de nouvelles. Je vais donc reprendre là où je m'étais arrêté.

J'ai pris le ferry à partir de Melbourne le 20 novembre pour rejoindre Devonport (au nord de la Tasmanie) 1 jour plus tard. Le bateau était bien équipé avec cinéma, casino, restaurant, salle de jeux... Les 11 heures de traversée se sont donc bien déroulées hormis le fait que mon corps n'a pas trop supporté la climatisation ce qui m'a donné droit à un gros rhume.

Une fois arrivé à Devonport, pourtant la troisième plus grande ville de Tasmanie, je me suis souvenu de la discussion que j'avais eu avec un australien une semaine avant de rejoindre Melbourne. Il avait passé 5 ans en Tasmanie et m'avait dit que là-bas ils vivent à l'âge de pierre. Et une fois sur place j'ai compris ce que cela signifiait. Les villes ressemblent à des villages, le réseau routier est vraiment peu développé et on peut rouler un bon moment avant de trouver un supermarché digne de ce nom. Même l'eau du robinet est impropre à la consommation dans la plupart des villages que j'ai traversés (mais elle ne doit pas être si polluée que ça puisque que mes intestins y ont résisté). Je me serais presque cru revenu dans le désert.

Mais d'un autre coté, cela donne un caractère sauvage et naturel à la Tasmanie. J'ai emprunté beaucoup de petits chemins en terre où l'on croise tout au plus une voiture par heure. Les routes longent la cote permettant d'apprécier en permanence les plages de sable blanc où l'on se baigne dans des eaux aux reflets azurs. Les collines très présentes dans cette région de l'Australie donnent des points de vue magnifiques et les nombreux spots de camping gratuits offrent un repos bien mérité. Tous ces aspects font de la Tasmanie un lieu privilégié pour le vélo et j'ai croisé de nombreux cyclotouristes faisant le tour de cette ile durant leurs 3 semaines de vacances.

J'ai donc pris mon temps pour arriver sur Hobart. Je me suis alors mis en quête de trouver un travail dans le ramassage de fruits. Comme je le craignais, c'est encore un peu tôt dans la saison et la récolte des cerises, abricots, fraises, framboises... n'a pas encore vraiment commencé. Mais j'ai quand même réussi à trouver du travail dans une vigne située à 25kms de Hobart. J'ai commencé hier. Le travail est pour l'instant très tranquille et beaucoup moins difficile que le ramassage de fruits. L'ambiance est très bonne et la plupart des employés sont des gens entre 40 et 50 ans qui ont déjà passé plusieurs années dans cette vigne. Le seul problème est qu'on ne travaille que 38 heures par semaine ce qui laisse beaucoup de temps libre et ne permet pas d'économiser beaucoup d'argent. Mais au moins je suis sûr de bien me reposer et de reprendre des forces. J'ai du coup élu domicile au camping du village, lieu vraiment très calme presque même abandonné.

Ci dessous diaporama à défilement manuel (4 photos), pour faire avance ou reculer cliquer sur le coté droit ou gauche de l'image.

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